dimanche 28 juin 2015

A l'origine des danses sacrées des femmes

A l'origine des danses sacrées des femmes, que l'on a appelé d'une manière réductrice "danses de fertilité", il y a la pré-science du caractère alchimique du ventre féminin.


Ce lieu alchimique, le ventre, 

est au centre du fonctionnement de l'être féminin.

Il est comme le coeur d'un mandala -
tout, chez la femme,  émane de ce centre.




Dans mon livre "Sagesse et pouvoirs du cycle féminin", je parle de ces danses universelles pages 228-229. Je vais continuer à écrire mes expériences et mes recherches sur ce sujet dans un prochain livre, car il y a tant à retrouver et à partager !

Ici j'aimerai partager avec vous un texte Rosina-Fawzia Al-Rawi qui parle du "Ventre-Mère".

Le Ventre-Mère est la notion centrale, profondément inscrite au coeur de ce que Susun. s. Weed*  à défini comme étant "la tradition des femmes-sages".
( * Herboriste et Auteure de nombreux ouvrages du côté de Woodstock aux états-unis)










"... D'un certain point du vue, la relation entre la mère et son enfant représente la base de la vie de la société, la base de la civilisation humaine. Le premier rythme vécu par le bébé est le battement de son coeur. c'est à travers sa mère qu'il fait l'expérience de l'intérieur et de l'extérieur, c'est d'elle qu'il reçoit sa première substance et c'est elle qui le conduit vars la vie.
Source de vie et de nourriture, la femme représente le lien entre la naissance et la mort qui sont tous deux portés par le féminin. Ce "contenir" , caractéristique majeur de la féminité, s'exprime au positif par la protection, la nourriture et la chaleur, au négatif par le rejet, le retrait et le refus du don. Avant l'avènement des premières grandes civilisations, ces deux aspects étaient vécus comme un tout car on considéraient alors comme indispensable à la stimulation de la métamorphose créatrice. La représentation de la femme "contenant sous forme de récipient se retrouve dans pratiquement toutes les civilisations humaines.
La partie du corps qui symbolise la totalité du contenant est le ventre, lieu d'obscurité et siège du monde intérieur, de l'inconscient, mais aussi de la vie et des émotions. Il s'oppose en cela à la poitrine et à la tête, symbole du conscient, du monde extérieur et de la lumière. le pôle supérieur- poitrine-tête, repose sur le pôle inférieur du ventre, il ne peut se concevoir sans ce lien fondamental.
Dans leurs rituels, les peuples primitifs dansaient pour célébrer la vie, qu'ils identifiaient à la féminité et à la Grande Mère. Ce féminin universel englobait le monde entier, le bien et le mal, le haut et le bas, la vie et la mort. La vie était véritablement la mort, et la mort la vie, dans un mouvement éternel de vibration, d'éveil et de flux. Pour conserver cette harmonie de vie, pour retenir l'intensité du moment et ce sentiment d'unité, les peuples dansaient pour les Déesses de la fertilité, celles de la nourriture et celles de la chasse. Ils dansaient pour relier leur monde intérieur et extérieur."

 Rosina-fawzia Al-Rawi - La danse des femmes, rituels et pouvoirs de guérison de la danse orientale- éditions Almora, 2011.





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